L'implication iranienne dans le conflit syrien

Rédigée par Armand Taï en Avril 2016

 

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Depuis 2011, une terrible guerre civile déchire la Syrie. Celle-ci est menée par quatre factions comprenant le régime syrien en place du président Bachar Al-Assad, les « rebelles modérés » divisés en plusieurs groupes et contenant aussi bien des groupes laïcs, qu’islamistes, les Kurdes du Rojava, et enfin l’État Islamique, aussi désigné par l'acronyme Daech. Cette guerre civile a déjà causé la mort de près de 260 000 personnes et a provoqué la crise migratoire la plus importante dans l’histoire depuis la Seconde Guerre mondiale.

 

Cependant, limiter cette guerre à une simple guerre civile serait simpliste voire erroné puisque de nombreux autres acteurs internationaux jouent en ce moment même leurs intérêts sur place. On peut parler ici de « multiples guerres froides », puisque différents camps s’affrontent entre eux.

 

Ainsi, on observe une lutte ouverte d’influence entre la Russie et l’Occident, où la Russie défend le pouvoir en place qu’elle considère comme légitime et où l’Occident défend certains rebelles considérés comme des démocrates dignes de gouverner une future Syrie démocratique.

 

Mais une autre guerre Froide a lieu en ce moment en Syrie où la République Islamique d’Iran chiite et l’Arabie Saoudite sunnite tentent chacune d’imposer leur propre leadership, l’Iran aidant le régime en place et l’Arabie Saoudite aidant les rebelles (souvent islamistes). Mais quels sont les liens entre l’Iran et la Syrie ? Et quelle est l’implication exacte de l’Iran dans ce conflit ?

 

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Une envisageable coalition avec Assad

Rédigée par Thomas Leroy en Octobre 2015

 

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« En politique, le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal » (Machiavel). Ces propos illustrent un réalisme politique qui s’impose aujourd’hui de plus en plus dans les réflexions sur l’évolution des relations politiques au Moyen-Orient. En-effet, alors que le groupe terroriste autoproclamé « État Islamique » (EI) a occupé 55 000 km² de territoire supplémentaire en 2014, les nations occidentales voient apparaître une coalition menée par la Russie, l’Iran et le régime de Bachar el-Assad visant à repousser et détruire l’EI. Le gouvernement syrien, pourtant discrédité par les États-Unis et leurs alliés européens depuis 2011, retrouve une nouvelle dynamique. Bien qu’acculé sur différents fronts (ASL, Al Nosra, armée de la conquête), Bachar el-Assad tente de se maintenir comme un acteur pivot dans la lutte contre l’État Islamique en Irak et au pays de Sham.

 

Depuis les déclarations du président Obama et de ses alliés à l’ONU le 28 septembre 2015, il ne semble pas que le dirigeant syrien fasse « parti de la solution » comme appuie François Hollande. Toutefois, le manque d’alternatives proposées par les dirigeants occidentaux semble questionner cette décision. 

 

Nous tenterons ainsi de savoir si une coalition, c’est-à-dire une union politico-militaire, avec le président syrien est réellement une réponse envisageable au conflit contre l’EI. Autrement dit, Bachar el-Assad est-il un maillon indispensable dans une coalition contre Daesh ? 

 

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La menace du terrorisme nucléaire

Rédigée par Philippine Sottas en Décembre 2015

 

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La scène internationale fait face à de nouvelles menaces, non-conventionnelles, dont la portée et les conséquences se chiffreraient à des milliers de pertes, tant humaines que matérielles. Le danger au recours à des armes chimiques, biologiques ou nucléaires de la part de groupes terroristes ne peut être ignoré et les experts n’écartent pas la possibilité d’attaques de ce type. Aujourd’hui, neuf nations possèdent l’arme atomique : la Chine, la Corée du Nord, les États-Unis, la France, l’Inde, Israël, le Pakistan, la Russie et le Royaume-Uni. 

 

Alors qu’un rapport des Etats-Unis soulève l’inexistence d’armes lourdes et nucléaires en Irak, ce pourquoi le président Bush avait lancé l’offensive en 2003 , la recrudescence d’événements et les changements territoriaux dus à l’avancée d’État islamique attirent particulièrement l’attention sur les avancées techniques de fabrication et de production d’un arsenal lourd et les dangers de la main mise d’un groupe terroriste sur des centrales nucléaires. Qu’en est-il de la réalité de la menace ? La lutte contre la prolifération est-elle efficace, alors même que certaines puissances nucléaires n’ont toujours pas signé le traité de non-prolifération nucléaire ? Un désarmement total et sans condition est-il réalisable ? Ces armes chimiques, biologiques, nucléaires et radioactives, dont l’emploi était originellement réservé à la sphère étatique, peuvent-elles changer de main et modifier le jeu géopolitique en servant les intérêts terroristes? 

 

 

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État Islamique : anatomie de l’arsenal terroriste le plus puissant du monde

Rédigée par Vincent Quintana en Novembre 2015

 

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Coalition internationale, Hezbollah libanais, Forces Irakiennes, Armée syrienne libre ou fidèle au clan Assad, Peshmergas kurdes ; autant de forces qui luttent contre l’expansion du califat de la terreur de l’organisation terroriste de l’État Islamique (EI). Mais les troupes djihadistes résistent, se maintiennent au pouvoir sur les territoires conquis et parfois même continuent de percer dans les défenses de leurs ennemis (comme le 21 mai dernier avec la prise de Palmyre puis plus tard avec celle de Ramādī en Irak). Les experts s’accordent à le dire, l’EI constitue aujourd’hui la plus puissante organisation terroriste qui n’ait jamais existé. 

 

Mais concrètement, quelles capacités militaires détient aujourd’hui l’État Islamique ?


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La Russie a-t-elle vraiment besoin d’un accord sur le nucléaire iranien ?

 Rédigée par Martin Tammik en Avril 2015

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Un accord-cadre a été trouvé à Lausanne pour régler le dossier du nucléaire iranien. Maintenant, le groupe de « P5+1 & Iran » a jusqu’au 30 juin pour établir l’accord final.

Dès le lendemain, l’on a pu lire dans plusieurs journaux américains et européens la nouvelle de la chute du prix du Brent suite à l’information de l’évolution des négociations en Suisse. Rien de surprenant, l’Iran disposant de grandes réserves de pétrole, verra certainement les sanctions levées et son exportation de pétrole pourrait reprendre sur le marché mondial. Cependant, comme beaucoup d’analystes l’ont fait remarquer, la levée des sanctions américaines semble compliquée et demandera à l’administration Obama beaucoup d’adresse pour convaincre le Congrès.

Un autre pays de la région, Israël, déclare que cet accord est « une erreur historique » et met en péril sa sécurité. D’ailleurs, l’argument de la sécurité israélienne a été souvent mis en avant par le Premier ministre Netanyahou lors de la session plénière de l’Assemblée générale de l’ONU. On se souvient du schéma de la bombe nucléaire présenté par le chef du gouvernement israélien qui expliquait en quoi consistait la menace pour Israël. Maintenant que nous avons des assurances sur les intentions pacifiques du programme nucléaire iranien, cela reste tout de même une menace.

Mais voilà que l’on s’est concentré, dans les médias, sur le point de vue des Américains, des Israéliens et même des Saoudiens qui ont lancé une opération au Yémen, mais peu d’articles sur les effets que cet accord pourrait avoir sur les autres acteurs, notamment la Chine et la Russie, et leurs politiques extérieures.

Bien qu’il paraisse satisfaisant aux vues des exigences de la communauté internationale, cet accord pourrait ne pas contenter totalement la Russie, qui s'était pourtant montrée très impliquée. Il conviendrait donc de se pencher plus précisément sur les perspectives russes.

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Russie et Iran, simple entente ou véritable alliance ?

Rédigée par Richard Sourdot en Février 2015

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En raison des crises épisodiques, les politiques étrangères de l'Occident et de la Russie ont évolué et les alliances et partenariats se modifient encore aujourd'hui.

L’Iran s’inscrit dans une double actualité : une actualité interne avec les élections nationales et le défi démocratique mais aussi externe avec les conflits qui entachent la région. Il est donc judicieux de penser l’Iran dans sa centralité géoéconomique et géopolitique.

S’intéresser à l’Iran c’est s’intéresser à un carrefour de civilisation dans une zone en crise. Depuis la chute du Chah d’Iran en 1979, des relations russo-américaines tendues sont synonymes de rapprochement entre Moscou et Téhéran. A cette « constante géopolitique » vient s’ajouter depuis le 15 mars 2011, le conflit syrien. Depuis l’avènement de ce conflit et désormais guerre civile, on a pu constater un rapprochement idéologique considérable entre la Fédération de Russie et la République Islamique d’Iran. Désormais, l'Iran se retrouve au centre des attentions géopoliticiennes de nombreux pays en raison du « dossier nucléaire » sensible. Mais l'Iran occupe également une place centrale dans l'actualité énergétique avec l'embargo sur le pétrole qui lui est infligé.

Dans quelle mesure peut-on constater un rapprochement diplomatique et économique entre Moscou et Téhéran ? Quels sont les terrains d'entente entre ces deux puissances ?

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L'Etat islamique éclipse Al-Qaïda

Rédigée en Février 2015 par Vincent Quintana

 

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« Vous direz aux médias que c’est Al-Qaïda au Yémen ! », voilà ce qu’un des frères Kouachi lançait à un conducteur en l’éjectant de sa voiture après l’attaque de Charlie hebdo. Al-Qaida, cette nébuleuse qui avait plongé le monde dans l’effroi et la terreur en 2001, s’est vue ces derniers mois déstabilisée par l’irruption d’un groupe encore plus violent, l’Etat Islamique. Ce nouveau titan issue des filiales d’Al-Qaïda, l’EIIL (l’état islamique en Irak et au levant) étant la branche irakienne de l’organisation de Ayman al-Zawahiri (chef d’Al-Qaida), a occupé l’essentiel de l’actualité avec sa conquête du nord de l’Irak, la proclamation du califat et l’exécution des otages occidentaux. En Mai dernier des combats entre les deux groupes sunnites (l’état islamique et le front Al-Nosra, la branche d’Al-Qaida en Syrie) avaient fait près de 90 morts dans la ville de Boukamal, dans l’est du pays.

 

Ces évènements ont conduit à un schisme au sein du djihad global. Mais concrètement, en quoi Daech diffère d’Al-Qaida ? Pourquoi ce groupe terroriste est jugé plus dangereux et plus puissant que son mentor ? Comment Ab bakr al-baghdadi, le calife de l’état islamique, a-t-il su déclencher de tels élans d’ardeur chez les djihadistes européen ? Comment Al-Qaïda a-t-il été relayé au second plan du djihad international ?

 

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Un satellite israélien espionne le nucléaire iranien

Rédigée Diane Serra en Novembre 2014

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Depuis le lancement du satellite soviétique Spoutnik en 1957, la conquête spatiale n'a cessé de prendre de l'ampleur, créant ainsi un marché actif auquel se prête le monde entier. Des satellites d'observation de la Terre aux satellites de surveillance, le domaine de l'aérospatial est devenu un élément indispensable au bon fonctionnement du monde et des défis que se présentent à la scène internationale. Ainsi le rôle des satellites dans les conflits mondiaux s'accroît, notamment dans la guerre israélo-arabe et plus précisément ici entre l'Iran et Israël. Ce dernier s'oppose depuis des décennies au programme nucléaire iranien par tous types de moyens, et récemment par le lancement de satellites espions dont son agence (IAI) est devenue l'une des plus performantes.

On peut donc se demander de quelle façon les ripostes israéliennes ont évolué dans le temps face à un programme nucléaire iranien en constant développement ?

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